REER ou REEE: lequel choisir?

REER ou REEE: lequel choisir?

Simon Boisier Michaud, Isabelle Plante et leur fils... (Photo André Pichette, La Presse)

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Simon Boisier Michaud, Isabelle Plante et leur fils Maxence

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

Ma Presse

 

NATHALIE CÔTÉ
Collaboration spécialeLa Presse

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est séduisant avec ses promesses d’économies d’impôt. Le régime enregistré d’épargne-études (REEE) est aussi particulièrement attrayant avec ses généreuses subventions. Comment choisir ?

Simon Boisier Michaud et Isabelle Plante sont les fiers parents du petit Maxence, 11 mois. Les parents espèrent bien agrandir leur famille avec un autre enfant prochainement. Comme l’éducation est importante pour eux, ils ont rencontré une conseillère avant les Fêtes pour évaluer la possibilité d’ouvrir un REEE collectif. « Les règles demeurent floues pour moi », indique M. Boisier Michaud. Il pense donc se tourner plutôt vers un REEE familial. Mais doit-il y mettre toutes ses économies ? Il pense pouvoir épargner entre 5000 et 7000 $ par année.

Le couple bénéficie d’un revenu familial d’environ 100 000 $. M. Boisier Michaud a cependant un salaire plus élevé que sa conjointe. Employé d’une commission scolaire, il bénéficie également d’un bon régime de retraite. Mme Plante, elle, travaille dans un centre de la petite enfance. Elle a aussi un régime de retraite au travail, mais elle étudie à temps partiel pour réorienter sa carrière. Difficile de prédire les conditions dont elle bénéficiera dans l’avenir.

POURQUOI CHOISIR ?

Dans leur situation, les parents ne sont pas obligés de choisir. Ils peuvent investir à la fois pour leur retraite et les études de leurs enfants grâce à une petite stratégie toute simple. « La subvention de base du REEE est de 30 %, rappelle Guylaine Dufresne, directrice principale, investissement et planification financière, à la Banque Laurentienne. Compte tenu de son salaire, le taux marginal d’imposition de Monsieur est de plus de 37 %. C’est donc plus payant d’investir dans le REER. Par contre, il pourra ensuite investir le remboursement d’impôt dans le REEE et bénéficier aussi des subventions. »

Cette stratégie permet aussi à la famille d’aller chercher plus d’argent des gouvernements. « Comme ils ont un enfant et en souhaitent un deuxième, il est avantageux de diminuer le revenu imposable, souligne Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et représentante de courtier en épargne collective rattachée à MICA Capital. Cela leur permet d’obtenir plus d’allocations. » La contribution additionnelle pour les frais de garde sera également moins élevée. « J’utilise cette stratégie jusqu’à ce que les enfants aient 6 ans, indique Mme Salomon. Ensuite, ça peut continuer d’être intéressant, mais je recommande de refaire les calculs. »

Par contre, cette stratégie serait moins adaptée pour une famille à faible revenu. « Dans ce cas, investir directement dans le REEE est plus avantageux », précise Mme Dufresne.

REER DE CONJOINT

Comme M. Boisier Michaud dispose d’un bon régime de retraite et de plus d’épargne, il pourrait être opportun de considérer d’investir dans le REER de sa conjointe. Il pourrait bénéficier de l’économie d’impôt et Mme Laplante pourrait accumuler un peu d’épargne pour sa retraite.

« Plus tard, cela leur permettra d’avoir des revenus plus équilibrés avant de pouvoir bénéficier du fractionnement de revenus. » 

– Guylaine Dufresne, directrice principale, investissement et planification financière, à la Banque Laurentienne

Autre avantage : si couple devenait propriétaire, il pourrait bénéficier davantage du régime d’accession à la propriété (RAP). « Ils auraient la possibilité de retirer chacun 25 000 $ de leur REER sans avoir à payer d’impôt pour acheter leur résidence », souligne M. Salomon.

Par ailleurs, si Mme Laplante décroche un emploi plus payant après sa réorientation de carrière, le couple pourrait revoir sa stratégie.

Finalement, Mme Dufresne met également le couple en garde. Comme ils sont conjoints de fait, il n’y aura aucun partage du patrimoine familial en cas de séparation. Elle leur suggère donc de rédiger un contrat de vie commune pour prévoir ce qui arrivera si cela se produit. Parlant de malheur, elle leur suggère de faire rapidement un testament si ce n’est pas déjà fait.

 

REER: le RAP en quatre temps

REER: le RAP en quatre temps

David Truong, conseiller au Centre d'expertise de Banque... (Photo François Roy, La Presse)

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David Truong, conseiller au Centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

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DIDIER BERT
Collaboration spécialeLa Presse

Préparer sa retraite peut aussi revenir à préparer l’achat de sa première maison. Nombreux sont les épargnants qui savent que le Régime d’accès à la propriété (RAP) permet de puiser dans ses REER pour augmenter sa mise de fonds. Mais tous ne savent pas que cette possibilité ouvre des options plus larges…

Pourquoi un seul RAP ?

Le Régime d’accès à la propriété n’est pas réservé qu’aux épargnants qui n’ont jamais été propriétaires de leur logement. Si vous avez déjà été propriétaire d’une résidence principale, vous pouvez quand même vous qualifier… mais seulement si vous n’avez pas été propriétaire au cours des cinq dernières années. « La condition est alors d’avoir remboursé la totalité de son ancien RAP », précise David Truong, conseiller au Centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859. Le REER peut alors servir de nouveau de réserve d’argent comme mise de fonds du prochain achat immobilier.

Le RAP se danse à deux

Avec le resserrement des conditions de prêt hypothécaire, les emprunteurs doivent montrer leur capacité à encaisser une hausse des taux d’intérêt. Or, le RAP leur offre davantage de flexibilité, puisqu’il leur permet d’augmenter leur mise de fonds. C’est pourquoi les conjoints devraient, plus que jamais, utiliser tous les deux leur droit au RAP. Chacun peut retirer 25 000 $ de ses REER. À deux, la mise de fonds potentielle est doublée. « 50 000 $ sur une propriété de 500 000 $, c’est 10 %… c’est considérable ! s’exclame M. Truong. Et cela évite toujours de payer davantage de frais et d’intérêts sur la partie empruntée. »

Le RAP sans REER

Il est possible de faire un RAP sans avoir de REER ! « Il suffit de cotiser dans son REER, et de raper au moins 90 jours après la cotisation, explique M. Truong. Et vous aurez droit au remboursement d’impôt. » Cette stratégie est intéressante pour un acheteur immobilier qui possède des liquidités, et qui voudrait cotiser à son REER tôt ou tard. Inversement, il est possible de faire un RAP sans projet d’achat immobilier pour soi. « On peut raper pour une autre personne si celle-ci est handicapée, et qu’elle achète ou améliore son logement », précise le conseiller de Banque Nationale Gestion privée 1859.

Pas seulement dans votre REER

Il n’y a pas que dans votre REER que vous pouvez retirer des fonds pour profiter du RAP. Il est possible de puiser dans le Régime volontaire d’épargne retraite (RVER) ou dans le REER collectif mis en place dans votre entreprise. « Vous pouvez raper sur les montants que vous avez cotisés, pas sur ceux versés par votre employeur », précise David Truong. Les fonds doivent alors être transférés dans votre REER personnel avant d’être utilisés pour le RAP. Les remboursements pourront alors être faits dans le REER personnel. La seule exception concerne le REER de la FTQ, qui doit être remboursé auprès de la même institution.

 

Le fractionnement de revenus dans la famille, et ça continue!

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Parmi l’ensemble des modifications annoncées par le fédéral relativement à la fiscalité des sociétés par actions, le traitement du revenu passif est certainement la mesure qui a créé le plus d’incertitude. Cependant, l’élargissement de l’application de l’impôt sur le revenu fractionné (IRF), ou kiddie tax, en anglais, ne laisse pas sa place.

Cet impôt spécial frappe les personnes en affaires désirant transférer des revenus imposables aux membres de leur famille.

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Faire de l’argent sans lever le petit doigt grâce au RAP

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Certains d’entre vous ont à tort vu chez moi un sceptique du régime d’accession à la propriété (RAP). La semaine dernière, je démontrais que piger dans son REER n’était pas toujours la stratégie la plus avantageuse quand l’objectif est de réunir la mise de fonds de 20 % pour l’achat d’une première maison.
Si ce n’est pas bénéfique pour faire une mise de fonds sur sa maison, pourtant la raison d’être de ce programme, quand le RAP peut-il l’être alors?

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REER ou CELI ?

REER ou CELI ?
Saviez-vous que…

Tout dépend de votre taux d’imposition

  • Si votre taux d’imposition est le même au moment où vous cotisez et au moment où vous ferez vos retraits, le CELI et le REER vous donneront le même résultat. (Attention: vous devez investir votre remboursement d’impôt dans le REER. Sinon, le CELI est gagnant.)
  • Si vous avez un haut taux d’imposition aujourd’hui et pensez avoir un taux moindre à la retraite (parce que vous aurez moins de revenus), le REER vous procurera aujourd’hui une déduction plus grande que l’impôt à payer au retrait.
  • Si vous n’en avez aucune idée, sachez qu’avec un CELI, vous investissez après avoir payé votre impôt. Avec un REER, parce que votre cotisation est déductible, vous le paierez au retrait. Quand préférez-vous payer votre impôt ?

Si vous commencez dans la vie : CELI
Lorsqu’on est en début de carrière, nos revenus sont généralement plus bas, et notre taux d’imposition aussi. Il vaut peut-être mieux privilégier le CELI. En temps et lieu, lorsque vos revenus et votre taux d’imposition auront augmenté, vous pourrez transférer des sommes dans un REER et obtenir une déduction plus élevée.

Si vous en avez les moyens : les deux
Pensez au REER comme un outil pour votre l’épargne-retraite. Pensez au CELI comme un outil pour votre épargne-retraite et tout le reste. Le CELI est plus souple, mais vous ne pouvez y cotiser que 5 500 $ par année. Le REER est plus contraignant, mais vous pouvez y investir jusqu’à 18 % de votre revenu gagné jusqu’au plafond permissible.

Perd-on à utiliser le RAP?

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Perd-on à utiliser le RAP?

Puiser dans son REER pour faire une mise de fonds à l’achat d’une première habitation, est-ce le meilleur choix financier lorsqu’on veut devenir propriétaire de son logement?

Le régime d’accès à la propriété, mieux connu sous son acronyme RAP, permet à un premier acheteur de retirer sans pénalité, ni impôt, jusqu’à 25 000 dollars de son REER. Un couple a donc accès à 50 000 dollars, pour peu qu’il y ait l’argent dans les comptes enregistrés. L’une des conditions est de rembourser ces sommes, les conjoints ont quinze ans pour le faire.

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À chaque âge son épargne

    epargne_tirelire_lingot_or_425Les moyens et les objectifs financiers varient souvent en fonction de l’âge. Or, chaque période de la vie présente des opportunités et des pièges financiers. Comment éviter les erreurs graves?

    Rubina Ahmed-Haq, de Yahoo Finance Canada, y va de quelques conseils à prodiguer aux gens en fonction de leur âge.

    LA VINGTAINE

    Aux personnes dans la vingtaine, elle recommande de mettre l’accent sur le remboursement des dettes et de commencer déjà leur épargne-retraite. Certains jeunes font l’erreur de ne pas investir assez à cet âge. C’est pourtant le moment de viser la croissance, puisque l’horizon de placement est très long.

    Le plus grand piège à cet âge est probablement la tentation de dépenser sur des éléments d’actifs qui se déprécient rapidement, comme des voitures, ou de flamber tout son argent dans des fêtes et des voyages. Au risque de s’endetter, avant même d’avoir de réelles responsabilités financières.

    LA TRENTAINE

    Dans la trentaine, des responsabilités financières, la plupart des gens n’en manquent pas. Mariage, naissance des enfants, achat d’une maison… Les finances sont souvent étirées à leur limite, voire un peu au-delà. Facile, dans ces circonstances, de perdre de vue les objectifs d’épargne-retraite. Pourtant, cela devrait rester une priorité, avant même l’épargne-étude. Après tout, soutient Rubina Ahmed-Haq, les enfants peuvent emprunter pour payer leur éducation, mais les adultes ne pourront pas le faire, eux, pour financer leur retraite.

    Le grand piège à cet âge est certainement l’endettement. Contracter une hypothèque, en particulier, doit se faire prudemment. Il peut être intéressant de calculer si les remboursements deviendront suffocants avec un taux d’intérêt plus élevé de deux pour cent que celui proposé par la banque. Il faut se garder un peu de jeu.

    LA QUARANTAINE

    La pression financière peut se relâcher un peu dans la quarantaine. Les remboursements d’hypothèque sont bien avancés et les montants investis se sont accumulés. Il est alors temps de revoir le risque. Il ne faut pas prendre le risque de voir une partie de l’épargne-retraite disparaître lors d’une correction prononcée des marchés. Il est temps de restructurer le portefeuille pour y ajouter un peu plus d’équilibre et de sécurité.

    Il faut aussi combattre ses pulsions. Dès que l’on est financièrement à l’aise, il est tentant d’augmenter ses dépenses. C’est ce que l’on appelle l’inflation du style de vie. Rien de mal à acheter une maison plus grande ou une nouvelle voiture plus luxueuse, mais il faut s’assurer que cela correspond à des besoins plus qu’à des désirs et surtout de le faire en respectant sa situation financière.

    LA CINQUANTAINE

    Dans la cinquantaine, il est temps de laisser les enfants voler de leurs propres ailes. Il faut résister à la tentation de tout payer (éducation, première maison…), au risque de compromettre sa propre situation financière. Comme l’actif financier est plus important, il est aussi crucial d’avoir un testament en ordre.

    LA SOIXANTAINE

    Dans la soixantaine, la majorité de l’épargne-retraite est accumulée, mais il faut continuer d’épargner consciencieusement pour les objectifs à court terme, comme les vacances ou les cadeaux. C’est aussi le temps de réfléchir à l’âge de la retraite. Ce choix peut avoir des conséquences sur le régime de retraite, le décaissement des investissements, etc.

    ET APRÈS?

    La tentation peut être grande, dans les soixante-dix ans et plus, de céder la gestion de ses finances à un proche ou un conseiller. Pourtant, il faut toujours les garder à l’œil. Il faut aussi essayer de rester à jour quant aux nouveaux produits et services financiers et aux nouvelles règles. Un site comme ABC LifeLiteracy Canada peut aider à ce titre.

    Êtes-vous d’accord avec les conseils de Rubina Ahmed-Haq? Quels sont vos meilleurs conseils en fonction de l’âge? Qu’est-ce qui peut venir faire dérailler le meilleur plan financier, selon vous?