Cinq astuces pour votre CELI

Cinq astuces pour votre CELI

Réal Morel aurait aimé bénéficier du CELI plus... (Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse)

Réal Morel aurait aimé bénéficier du CELI plus tôt afin de payer moins d’impôt à la retraite.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

NATHALIE CÔTÉ
La Presse

Souvent perçu comme un outil d’épargne à court et à moyen terme, le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) gagne en popularité pour l’épargne-retraite.

Réal Morel a totalement délaissé le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour se tourner vers le CELI dès sa création. « J’ai des revenus de pension assez élevés, alors chaque dollar d’intérêt est imposé à 50 % lors du retrait tout comme le reste, raconte-t-il. Le CELI n’offre pas de remboursement d’impôt, mais chaque sou d’intérêt reste à nous à 100 %. C’est plus avantageux, dans mon cas à tout le moins. » Il aurait d’ailleurs bien aimé que cette option soit disponible plus tôt afin d’en bénéficier davantage.

Choisir le CELI pour sa retraite n’est pas nécessairement la meilleure option pour tout le monde, mais elle peut l’être dans certains cas. « Si le taux d’imposition est le même pendant qu’on est sur le marché du travail et à la retraite, le CELI peut être plus intéressant », convient Martin Lafontaine, planificateur financier chez BMO. Évidemment, d’autres éléments peuvent être pris en compte dans le calcul en fonction de la situation de chacun.

Quoi qu’il en soit, M. Morel est loin d’être le seul à avoir flairé la bonne affaire avec le CELI. Dix ans après sa création, cet outil s’est taillé une place non négligeable dans le portefeuille des Québécois.

D’autres utilisations judicieuses du CELI

Les épargnants peuvent adopter différentes stratégies intéressantes grâce à leur CELI. En voici quelques-unes.

Épargner en début de carrière. Un jeune dont le revenu est relativement peu élevé pourrait commencer par épargner dans son CELI, suggère M. Lafontaine. Au fur et à mesure qu’il grimpera les échelons et que son salaire augmentera, il deviendra alors plus intéressant d’investir dans un REER. Il pourra alors simplement transférer l’argent de l’un à l’autre pour bénéficier d’une économie d’impôt plus importante.

Préserver ses droits de cotisation au REER. « Une personne propriétaire d’un immeuble à revenus, par exemple, va déclencher un gain en capital au moment de la vente, explique M. Lafontaine. Cette année-là, elle se retrouve avec un revenu très élevé et paie beaucoup d’impôt. » Le moment idéal pour cotiser à son REER ! Si la personne a investi dans son CELI plutôt que dans son REER auparavant, il lui restera donc des droits de cotisation inutilisés au REER.

Réaliser un projet à court ou à moyen terme. Le CELI est une bonne façon de faire croître son épargne à l’abri de l’impôt pour différents projets comme l’achat d’une voiture, un voyage ou des rénovations. C’est aussi un outil intéressant pour un fonds d’urgence.

« L’important, c’est de respecter les règles. Si on veut remettre une somme retirée dans l’année, il faut s’assurer d’avoir l’espace pour le faire. »

– Martin Lafontaine, planificateur financier chez BMO

En effet, les épargnants ne retrouvent leurs droits de cotisation qu’en janvier de l’année suivante !

Planifier la succession. Une personne très malade aurait avantage à maximiser son CELI, si c’est possible pour elle. Au décès, son CELI est alors roulé au conjoint survivant, ce qui lui permet d’avoir davantage de cotisations au CELI que le maximum personnel habituel. L’argent peut ainsi continuer de croître à l’abri de l’impôt.

2,8 millions

Nombre de Québécois qui possèdent un CELI

Source : Agence du revenu du Canada