Auteur : pascal
Acheter ou louer ?
REER ou REEE: lequel choisir?
REER ou REEE: lequel choisir?
Simon Boisier Michaud, Isabelle Plante et leur fils Maxence
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE
REER: le RAP en quatre temps
REER: le RAP en quatre temps
David Truong, conseiller au Centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Le fractionnement de revenus dans la famille, et ça continue!
Parmi l’ensemble des modifications annoncées par le fédéral relativement à la fiscalité des sociétés par actions, le traitement du revenu passif est certainement la mesure qui a créé le plus d’incertitude. Cependant, l’élargissement de l’application de l’impôt sur le revenu fractionné (IRF), ou kiddie tax, en anglais, ne laisse pas sa place.
Cet impôt spécial frappe les personnes en affaires désirant transférer des revenus imposables aux membres de leur famille.
Faire de l’argent sans lever le petit doigt grâce au RAP
Certains d’entre vous ont à tort vu chez moi un sceptique du régime d’accession à la propriété (RAP). La semaine dernière, je démontrais que piger dans son REER n’était pas toujours la stratégie la plus avantageuse quand l’objectif est de réunir la mise de fonds de 20 % pour l’achat d’une première maison.
Si ce n’est pas bénéfique pour faire une mise de fonds sur sa maison, pourtant la raison d’être de ce programme, quand le RAP peut-il l’être alors?
REER ou CELI ?
REER ou CELI ?
Saviez-vous que…
Tout dépend de votre taux d’imposition
- Si votre taux d’imposition est le même au moment où vous cotisez et au moment où vous ferez vos retraits, le CELI et le REER vous donneront le même résultat. (Attention: vous devez investir votre remboursement d’impôt dans le REER. Sinon, le CELI est gagnant.)
- Si vous avez un haut taux d’imposition aujourd’hui et pensez avoir un taux moindre à la retraite (parce que vous aurez moins de revenus), le REER vous procurera aujourd’hui une déduction plus grande que l’impôt à payer au retrait.
- Si vous n’en avez aucune idée, sachez qu’avec un CELI, vous investissez après avoir payé votre impôt. Avec un REER, parce que votre cotisation est déductible, vous le paierez au retrait. Quand préférez-vous payer votre impôt ?
Si vous commencez dans la vie : CELI
Lorsqu’on est en début de carrière, nos revenus sont généralement plus bas, et notre taux d’imposition aussi. Il vaut peut-être mieux privilégier le CELI. En temps et lieu, lorsque vos revenus et votre taux d’imposition auront augmenté, vous pourrez transférer des sommes dans un REER et obtenir une déduction plus élevée.
Si vous en avez les moyens : les deux
Pensez au REER comme un outil pour votre l’épargne-retraite. Pensez au CELI comme un outil pour votre épargne-retraite et tout le reste. Le CELI est plus souple, mais vous ne pouvez y cotiser que 5 500 $ par année. Le REER est plus contraignant, mais vous pouvez y investir jusqu’à 18 % de votre revenu gagné jusqu’au plafond permissible.
Perd-on à utiliser le RAP?
Puiser dans son REER pour faire une mise de fonds à l’achat d’une première habitation, est-ce le meilleur choix financier lorsqu’on veut devenir propriétaire de son logement?
Le régime d’accès à la propriété, mieux connu sous son acronyme RAP, permet à un premier acheteur de retirer sans pénalité, ni impôt, jusqu’à 25 000 dollars de son REER. Un couple a donc accès à 50 000 dollars, pour peu qu’il y ait l’argent dans les comptes enregistrés. L’une des conditions est de rembourser ces sommes, les conjoints ont quinze ans pour le faire.
À chaque âge son épargne
Les moyens et les objectifs financiers varient souvent en fonction de l’âge. Or, chaque période de la vie présente des opportunités et des pièges financiers. Comment éviter les erreurs graves?
Rubina Ahmed-Haq, de Yahoo Finance Canada, y va de quelques conseils à prodiguer aux gens en fonction de leur âge.
LA VINGTAINE
Aux personnes dans la vingtaine, elle recommande de mettre l’accent sur le remboursement des dettes et de commencer déjà leur épargne-retraite. Certains jeunes font l’erreur de ne pas investir assez à cet âge. C’est pourtant le moment de viser la croissance, puisque l’horizon de placement est très long.
Le plus grand piège à cet âge est probablement la tentation de dépenser sur des éléments d’actifs qui se déprécient rapidement, comme des voitures, ou de flamber tout son argent dans des fêtes et des voyages. Au risque de s’endetter, avant même d’avoir de réelles responsabilités financières.
LA TRENTAINE
Dans la trentaine, des responsabilités financières, la plupart des gens n’en manquent pas. Mariage, naissance des enfants, achat d’une maison… Les finances sont souvent étirées à leur limite, voire un peu au-delà. Facile, dans ces circonstances, de perdre de vue les objectifs d’épargne-retraite. Pourtant, cela devrait rester une priorité, avant même l’épargne-étude. Après tout, soutient Rubina Ahmed-Haq, les enfants peuvent emprunter pour payer leur éducation, mais les adultes ne pourront pas le faire, eux, pour financer leur retraite.
Le grand piège à cet âge est certainement l’endettement. Contracter une hypothèque, en particulier, doit se faire prudemment. Il peut être intéressant de calculer si les remboursements deviendront suffocants avec un taux d’intérêt plus élevé de deux pour cent que celui proposé par la banque. Il faut se garder un peu de jeu.
LA QUARANTAINE
La pression financière peut se relâcher un peu dans la quarantaine. Les remboursements d’hypothèque sont bien avancés et les montants investis se sont accumulés. Il est alors temps de revoir le risque. Il ne faut pas prendre le risque de voir une partie de l’épargne-retraite disparaître lors d’une correction prononcée des marchés. Il est temps de restructurer le portefeuille pour y ajouter un peu plus d’équilibre et de sécurité.
Il faut aussi combattre ses pulsions. Dès que l’on est financièrement à l’aise, il est tentant d’augmenter ses dépenses. C’est ce que l’on appelle l’inflation du style de vie. Rien de mal à acheter une maison plus grande ou une nouvelle voiture plus luxueuse, mais il faut s’assurer que cela correspond à des besoins plus qu’à des désirs et surtout de le faire en respectant sa situation financière.
LA CINQUANTAINE
Dans la cinquantaine, il est temps de laisser les enfants voler de leurs propres ailes. Il faut résister à la tentation de tout payer (éducation, première maison…), au risque de compromettre sa propre situation financière. Comme l’actif financier est plus important, il est aussi crucial d’avoir un testament en ordre.
LA SOIXANTAINE
Dans la soixantaine, la majorité de l’épargne-retraite est accumulée, mais il faut continuer d’épargner consciencieusement pour les objectifs à court terme, comme les vacances ou les cadeaux. C’est aussi le temps de réfléchir à l’âge de la retraite. Ce choix peut avoir des conséquences sur le régime de retraite, le décaissement des investissements, etc.
ET APRÈS?
La tentation peut être grande, dans les soixante-dix ans et plus, de céder la gestion de ses finances à un proche ou un conseiller. Pourtant, il faut toujours les garder à l’œil. Il faut aussi essayer de rester à jour quant aux nouveaux produits et services financiers et aux nouvelles règles. Un site comme ABC LifeLiteracy Canada peut aider à ce titre.
Êtes-vous d’accord avec les conseils de Rubina Ahmed-Haq? Quels sont vos meilleurs conseils en fonction de l’âge? Qu’est-ce qui peut venir faire dérailler le meilleur plan financier, selon vous?